Nous sommes ici dans le multivers de Uchronie[s] qui contient plusieurs séries à lire en parallèle. New York est donc l’une d’entre elles
Jonathan vient de se réveiller d’un très long coma. Le jeune homme d’une vingtaine d’année est en effet en animation suspendue depuis qu’il est enfant. Réveillé dans un monde qu’il ne connait pas, il n’a que de vagues souvenirs de son enfance, ainsi que de troublants rêves qui semblent ne pas avoir de sens, tout en contenant des informations bien réelles. Pour l’aider à sa réinsertion dans la société, il peut compter sur la troublante infirmière Tia…
Contrairement aux autres séries (tel que New Byzance), cette série semble se dérouler dans un univers qui est très semblable à la réalité du lecteur.
Le scénario suit donc Jonathan cherchant à comprendre qui il est (cela fait un peu penser à la célèbre série « XIII »), une approche qui a le mérite de tenir le lecteur en haleine tout au long de sa lecture. La mise en place de cette quête est pourtant plutôt maladroite. En effet, le protagoniste principal n’a clairement pas l’age mental d’un enfant de 10 ans, ce qui rend son comportement assez peu crédible. En outre, les premières page sont accompagnées d’un texte un peu trop mélodramatique dans les cartouches, qui essaye d’apitoyer le lecteur alors que celui-ci ne connais pas Jonathan et n’a donc que peu d’empathie pour lui. Néanmoins, malgré ce départ en demi-teinte, la suite de l’album est très agréable.
On retrouve la scène pivot de la fusillade dans la rue, qui réapparait régulièrement dans l’univers d’Uchronie[s], toujours entourée d’autant de mystère.
Plusieurs personnages nous sont introduits (ou réintroduits avec intelligence, si vous avez déjà lu l’une des séries parallèles), et si certaines interactions sont un peu rapides, avec des dialogues parfois très verbeux, j’ai relevé quelques punchlines plutôt efficaces. Même si elle n’est qu’effleurée, la complexité de la relation entre le patient et sa soignante peut également mener à réflexion.
Coté dessin, ils sont plutôt sympathiques, même s’ils ne m’ont pas paru renversants. Il y a assez peu de jolis panoramas, et beaucoup d’arrières-plans sont vides de détails.
En bref, un tome très honnète, qui invite à lire la suite avec avidité, malgré l’absence d’un réel cliffhanger.