Alors que Zack est plongé dans le coma après qu’on ait attenté à sa vie, Tia et Bob décident de démontrer à la population de New Harlem que les visions du passé de Zack ne sont pas affabulée, en exhibant des vestiges des temps anciens tels qu’ils se sont réellement déroulés. Pour cela, il faudra s’infiltrer dans des archives hautement gardées. Mais pas assez pour décourager Tia, qui devra endosser le rôle de son double dans cette réalité.
Bien qu’il ait un rôle non négligeable, c’est bien la téméraire Tia que nous suivons dans cet album qui réalise déjà une belle convergence entre les trois premières séries qui composent la première hypersérie du multivers d’Uchronie[s], à savoir New Byzance, New York, et donc New Harlem clôturée par le présent opus. Si vous êtes un peu perdu, jetez un œil à mon guide de lecture, en lien à la toute fin de cet article.
D’ailleurs, à l’image de ce troisième tome, on peut désormais s’interroger sur le fait que Tia serait finalement le personnage principal de tout cet imbroglio, puisque c’est bien elle (ainsi que Charles/Hassan dans une moindre mesure) et non un ou plusieurs de ses doubles (comme c’est le cas pour Zack) que nous suivons depuis le début. Un personnage dont les motivations profondes sont d’ailleurs finalement assez floues (ou dramatiquement simplistes) : peut-on vraiment n’avoir que le profit comme objectif, quand on franchit les frontières de la réalité, de l’espace et du temps depuis plusieurs mois ou années, comme c’est son cas ? L’épilogue (dernier tome de clôture) nous en apprendra sans doute plus, via l’énigmatique personnage que nous découvrons en toute fin d’album, dans un cliffhanger à la hauteur des tomes précédents (un point commun et une réussite dans tous les tomes de Uchronie[s]).
Car si le scénario de cet album se suit sans déplaisir (et avec nettement moins d’incohérences que dans le tome précédent, malgré la supression un peu de rapide et maladroite de certains personnages dans les premières planches), c’est bien la conclusion finale de l’ensemble de cette saga qui prend en otage l’intérêt du lecteur. D’ailleurs, si la couverture est une intéressante représentation de l’un des twists de cet album, le personnage qui y figure sur la droite est plus qu’intrigant, car il ne fait écho à aucun des protagonistes de l’album…!
Pour finir en évoquant le dessin, il reste fidèle aux tomes précédents. Il est peut-être même un peu meilleur, car je n’ai pas noté de passage gênant, que ce soit dans les visage, les proportions, ou l’hyper-sexualisation de certaines vignettes des opus précédents.
Bref, un album sympathique sans être inoubliable, qui réalise déjà une synthèse importante des albums précédents de Uchronie[s], avant le tome final.
