Dieux du Ciel vs Dieux de la Terre (Injustice #8)

Injustice - Les dieux sont parmi nous, tome 8 : Année 4, 2eme partie

Suite directe du tome #7, l’opposition entre le Régime de Superman et la rébellion de Batman prend une dimension tout autre lorsque les dieux de l’olympe interviennent directement. Mais eux-mêmes sont divisés, entre l’intransigeance de Zeus, la fourberie d’Héra, l’ambiguïté d’Arés ou l’impétuosité de Poséidon. Face à ces déchainements divins, Batman s’adresse alors aux Néo-dieux1.

Un couverture bien mensongère

Hélas, l’on retrouve dans ce huitième tome les mêmes défauts que dans les tomes précédents. Au delà d’une mythologie divine que je ne comprend pas du tout 2, tant dans l’univers de Wonder Woman que dans la diégèse des néo-dieux (Darkseid mais aussi New Genesis, les mother-box, etc.), l’on est encore et toujours dans un système de magie qui n’est pas défini, et empêche donc toute véritable tension dans le récit.

Exemple intéressant: l’un des climax de l’album montre une vague gigantesque, un véritable tsunami, menaçant l’île de Themyscira. Ce tsunami n’est retenu que par la volonté d’un Poséidon (dieu des océans) colérique. A cela lui est opposé le superhéros Aquaman (roi du peuple sous-marin des atlantes) épaulé de sa femme Meera, douée d’hydrokinésie (maitrise de l’eau pas sa seule volonté). Entre un dieu d’un côté et un couple magique de l’autre, la tension est-elle palpable ? Eh bien, pas vraiment, car pour le lecteur il est impossible de jauger de la puissance et des contraintes des pouvoirs de l’un ou de l’autre.

Et l’on est malheureusement loin des cas de conscience que pouvaient éprouver les différents superhéros dans le premier tomes de la saga, dans un camps ou dans l’autre ; l’on assiste ici juste à un déploiement de puissances divines abstraites et qui servent avant tout un scénario un peu paresseux. Et contrairement au tome #5 où une magie mal définie était compensée par des personnages hauts en couleurs (John Constantine en tête 3), ici les divers dieux n’ont aucun intérêt. Même Arés, introduit assez tôt dans la saga Injustice, se révèle creux et très rapidement oubliable.

Reste le dernier issue de l’album, centré sur le personnage de Plasticman qui s’introduit dans la prison de Superman pour faire évader son fils. Au delà d’un personnage humoristique et plutôt intéressant, nous avons de vrais enjeux, une interrogation sur la manière dont se terminera le récit… Et l’on revoit avec grand plaisir des Green Lanterns, prisonniers de guerre depuis le tome #4. De quoi sauver (légèrement) ce tome #8 !

  1. Ne m’en demandez pas trop, on est là dans une partie du lore de DC Comics que je ne maîtrise pas du tout.[]
  2. Pourquoi faire intervenir les dieux grecs uniquement ? Les dieux égyptiens étaient-ils retenus à une surprise-party avec leurs homologues aztèques ?[]
  3. J’avoue que cet album m’a donné envie d’en lire plus sur ce personnage.[]

Cette critique est en lien direct avec l'article Injustice, au cœur du conflit (années 3 & 4) que je vous invite à lire pour obtenir une vision d'ensemble.

Notes

Scenario : 2 / 10
Dessin : 6 / 10
Ambiance : 4 / 10
Note moyenne : 4 / 10

En savoir plus sur l'album...

Série : Injustice - Les dieux sont parmi nous

Album : tome 8/11 : Année 4, 2eme partie
(Histoire liée au reste de la série)

Type de BD :

Editeur :

Collection :

Parution : avril 2017

Lien : Site officiel

Taille : 168 pages

Contenu : Injustice : les Dieux sont parmi nous, année 4 : #8 à #12, Annual #1

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