Les princes d’Arclan

Attention : Spoilers de niveau 4/5 !

L’article ci-dessous contient des spoilers : beaucoup de révélations sur l’œuvre, y compris sur des aspects majeurs de l’intrigue et des twists importants ; mais sa conclusion n’est pas abordée, ou de manière masquée (clic nécessaire de la part du lecteur pour y accéder).

Article importé

L’article ci-dessous provient d’un ancien blog (qui lui-même contenait des articles très variés, ne portant généralement pas sur la BD). Lors de sa présente republication, il a été légèrement modifié. Mais en plus d’être plus ou moins daté, son formalisme ne suit donc pas la ligne éditoriale actuelle du blog que vous êtes en train de visiter.

Une série que j’ai achetée dés le début et que j’ai suivi pendant 4 ans. Le dernier tome est sorti il y a quelques mois, concluant et terminant la série. Avant d’aller plus loin, je dois vous prévenir des risques de révélations dans la suite de cet article si vous souhaitez lire cette série (mais j’essaierai d’être le plus évasif possible)…

Tome 1

L’histoire tourne autour d’une ville située dans un monde fantastique, et la très grande majorité de l’action y prend place. On y suit le destin de 4 nouveaux arrivants : Lekkar (personnage au passé tortueux mais au bon fond), Olgo (dont la seule inpiration est de fonder un foyer paisible), Sylène (une guerrière de la race des Tadlers à la recherche de sa sœur disparue) et le Sans-nom (une inquiétante créature fantomatique qui se nourrit des âmes noires).

Chaque histoire est donc traitée séparément et parallèlement, avec des croisements régulier des personnages. Détail amusant : les personnages se croisent parfois sans se voir. Bien entendu, l’histoire de chacun va être plus complexe que prévue et va mettre en jeu les plus hautes sphères de la ville.

Tome 2

Chaque tome porte le nom de l’un des 4 personnages principaux, bien qu’on suive les 4 parallèlement dans chaque tome.

L’univers et l’atmosphère sont de grandes qualités de la série. Le mélange d’un style XVIIIeme siècle dans une grande ville, et d’une flopée de races étranges (bien que largement humanoïdes) est très réussi et perce par son originalité. De même que le mélange magie et armes à feu.

Le scénario est intelligent : chaque personnage va se retrouver à suivre un chemin tout à fait opposé à ses aspirations. Lekkar sera embauché pour faire respecter l’ordre dans la ville, Olgo va se retrouver malgré lui dans un gang, la fière Sylène sera traitée en esclave dans une maison close, seul le Sans-nom restera constant.

Tome 3

Mais c’est là qu’est aussi le premier pécher de cette série. Si le scénario est bien imaginé, il me semble parfois traité avec de grandes maladresses. Ainsi, par exemple, le Sans-nom reste trop anecdotique par rapport aux autres. Autre exemple : l’histoire d’amour d’Olgo tombe comme un cheveux sur la soupe, et n’est pas crédible pour un sou. Et vraiment dommage : la fin en happy-end, où ils se retrouvent tous dans le même camps main dans la main, est vraiment en décalage par rapport aux heures sombre que l’on traverse en lisant la série.

Tome 4

Autre point faible de la série : une atmosphère vraiment bien, mais l’univers manque peut-etre un peu d’explications. Au niveau global tout d’abord, on voit la ville d’Arclan sous toutes les coutures mais on ignore tout du territoire dans lequel elle est, ainsi que la géographie proche ou lointaines, les autres villes, etc. Bien que centré sur Arclan, il n’aurait pas été mal d’en connaître un peu plus. De même, on voit de nombreuses races différentes, mais on n’en connaît pas davantage. Au niveau local ensuite, on manque d’informations capitales sur les personnages, ce qui a tendance à décevoir une fois la série fini. Je pense en particulier à Lekkar dont la femme à été tuée et le fils enlevé (en flachback) et dont on ne reparlera plus du tout ensuite. Ou alors au mystérieux pouvoir du Sans-nom, associé à une maladie mais sans aucune autre explication…

Pour conclure, la série à de grandes qualités, au niveau de l’atmosphère, des idées du scénario, mais aussi au niveau relationnel entre personnages principaux ou non. Mais elle donne aussi un sentiment d’inachèvement ou de bâclé par endroits, avec des évènement issus de nulle-part, des raccourcis et des « oublis » regrettables. Au bilan, une bonne série tout de même.

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