Synopsis – Batman charge Awkman d’une mission très particulière, peut-être la seule permettant encore de renverser le Régime de Superman, et donc de donner une mince chance à l’Insurection, désormais exsangue. Trouver l’un des derniers morceaux de kryptonite de l’univers ! De son côté, Damian (qui a désormais pris l’identité de Nightwing) se lance dans une vendetta personnelle.
Me voici donc arrivé au dernier tome de cette saga qui promettait beaucoup. Si elle eut des hauts et des bas, ce dernier tome est globalement bon… Mais… Ce n’est clairement pas une conclusion. Bien sûr, il fallait s’y attendre, car cette saga de comics Injustice ne peut pas se suffire à elle-même :
Injustice est un elseworld de DC comics. Reprenant les superhéros les plus connus de l’éditeur américain (Batman, Superman, Wonderwoman, Flash, Green Lantern…) mais également de nombreux personnages moins populaires, cette saga ne participe toutefois pas à la continuité officielle de l’univers DC. De ce fait, elle peut se permettre de proposer une saga unique, originale, et surtout avec de vrai enjeux, puisque rien n’empêche les auteurs de faire évoluer (mourir?) les personnages à leur guise, hors du canon de DC Comics.
Néanmoins, l’originalité de Injustice ne s’arrête pas là. En réalité, cette série de comics est une commande qui avait pour but d’étendre l’univers proposé par le jeu vidéo du même nom, à la façon d’un long préquel. Pour autant que je le sache (je n’ai absolument pas joué au jeu), le comics a dépassé le jeu dans le cœur des fans, puisque la saga multiplie les très bonnes critiques.
Ces onze tomes constituent donc un immense prequel, part nature ! Vous pouvez d’ailleurs retrouver les différents moyens de poursuivre la saga dans le bilan, en lien à la toute fin de cet article.
Pour autant, je pense que ce tome aurait tout de même pu proposer une sorte de conclusion partielle, par exemple en s’attachant à un personnage en particulier, et dont l’arc narratif associé aurait pu avoir un dénouement satisfaisant.
Sans être mauvais (loin s’en faut !), ce dernier tome (ré)introduit plusieurs personnages que je n’affectionne (ou ne connais) pas particulièrement :
- Awkman est un personnage assez quelconque, passant pour une montagne de muscle encore plus décérébrée que le Bizarro des tomes précédents. Etrange traitement de ce personnage, alors que sa compagne, Awkgirl, avait un peu plus de poids dans le scénario au début de la saga.
- Le dieu grec Arés est également de retour. Issu des tomes du milieu de la série que j’aie le moins apprécié, ce point me semblait une très mauvaise idée. Mais sa présence est finalement inutile, ce qui rend son retour assez anecdotique, et donc incompréhensible.
- Le super-vilain Deadshot a droit a son chapitre presque dédié. Plutôt plaisant, le personnage est malheureusement à peine survolé, et ses motivations restent vagues, servant ainsi quelques facilités scénaristiques.
Ce tome ouvre également une boite de Pandore qui avait été évitée jusqu’à présent : les réalités alternatives (avec donc le trope habituel de faire revenir des personnages décédés). Toutefois, force est de constater que cela est fait plutôt subtilement et de manière… incomplète ! Car oui, encore une fois, ce tome de conclusion ne conclut absolument rien, et se termine au beau milieu du climax, de manière totalement incompréhensible. Une grosse déception, donc, même si je ne doute pas de trouver le fin mot de l’histoire dans l’une des œuvres évoquée dans l’article ci-dessous.
Le chapitre 17 restera néanmoins un micro-coup-de-cœur incroyable pour moi, doublé d’un touchant retour aux sources !