Batman est brisé en deux, tandis que Wonder Woman est aux portes de la mort. Et aux confins de la galaxie, suite aux derniers agissements de Superman, les Gardiens de l’Univers ne peuvent rester sans intervenir. Ils entreprennent ainsi de raisonner l’Homme d’Acier, tout en mandatant le corps de leurs Green Lanterns sur la planète bleue. Mais dans l’ombre, le corps de Sinestro n’est pas en reste, et murmure déjà aux oreilles de Superman.
Dans ce troisième tome de la saga Injustice, l’accent est mis sur les Green Lanterns, pour mon plus grand plaisir (rappelons que Batman et GL sont mes personnages de comics préférés). Malgré un nombre de pages nettement plus réduit que les deux tomes précédents, le récit commence à prendre des proportions épiques, mais de manière bien plus crédible que l’invasion-éclair du tome 2. Et même si le scénario prend son temps, nous retrouvons les personnages de Hal Jordan (discret depuis le début de la saga), Kyle Rainer, Guy Gardner et John Stewart avec plaisir.
Et avec toujours une intelligence notable, le récit dresse un parallèle très intéressant entre les origines de Sinestro et les actes présents de Superman. De la même manière, la question est directement posée : où étaient les Gardiens lors de la destruction de Krypton1 ?
Contrairement aux albums précédents, qui alternaient les personnages principaux d’un chapitre à l’autre, nous nous concentrons ici sur les « lanterns », avec donc les Green Lanterns, mais également Sinestro et les Gardiens. Notons également un focus sur Black Canary, ainsi que sur les forces de police de Gotham City.
Les dessins, quant à eux restent tout à fait au niveau des tomes précédents, nous permettant de suivre des actions en apesanteur avec une lisibilité impeccable. Mon seul regret, commun à l’ensemble de ce début de série, est l’absence de planches véritablement époustouflantes, commes les comics en ont parfois le secret. Nous restons dans le « trés bon », sans jamais atteindre le « génial ».
- Bien sûr, cette question n’a pas vraiment de réponse, puisque Superman et GL sont à l’origine des superhéros différents. Mais la magie du crossover permet de poser ce type de question, alimentant le récit et permettant de gérer d’éventuelles incohérences.[↑]
