Ex Nihilo

Martin Mac Mouche (vous avez la ref ?) est condamné à mort. Afin de lui éviter la peine capitale, il lui est proposé de participer à des expériences scientifiques au sein du groupe de recherche « Ex Nihilo » : voyager dans le temps ! Tout devrait bien se passer, puisque les expériences précédentes sur une limace se sont déroulées sans accroc. Sauf qu’ici, l’objectif est de tester des paradoxes temporels ! Pour cela, Martin sera régulièrement envoyé dans le bar des « 12 bonobos » (et là, vous avez la ref ?!), plusieurs décennies dans le passé, pour mener ces expériences, avec plus ou moins de succès et de bonne volonté. Heureusement, ou pas, l’agent Carlingue (et cette ref, vous l’avez ? Parce que moi non1) veille à ce que l’ex-condamné mène à bien ses missions.

Je ne me souviens plus du tout à quelle occasion, sur quels conseils, ni pourquoi j’avais acheté cet album. De là à dire qu’il porte donc un nom à propos…? Mais j’en avais gardé un bon souvenir ; souvenir confirmé à la relecture de cette bande-dessinée atypique de science-fiction humoristique.

wp 1668957968767
Ex Nihilo

Alors attention, il s’agit ici d’un ouvrage de BD s’adressant à une niche plutôt précise : les amateurs de SF, ayant le sens de l’humour (parfois potache, parfois noir), et férus des paradoxes induits par les voyages temporels. Eh oui ! Je me retrouve assurémente bien dans ladite niche… (Ouaf !)

Car le scénariste, bien qu’ayant prévu des briefings plutôt clairs à chaque mission, va s’amuser avec les possibilité offertes par le voyage dans le temps et le viol du principe de causalité. Mais il va également plus loin : en renvoyant le protagoniste principal systématiquement au même endroit et à la même date, les nœuds narratifs et quiproquos vont bien sûr se multiplier. N’allez tout de même pas chercher une cohérence absolue dans cet album (c’est de toute façon très rare quand on traite du voyage temporel) : l’ouvrage propose avant tout de rire des déboires du pauvre Martin, tout en conservant de bonnes bases de cohérences.

Le temps qui s’écoule n’attend pas le cool qui s’étend.

Carlingue mère, mission 2

Chaque chapitre (correspondant à une mission) permettra donc d’explorer un paradoxe différent, même si d’un point de vue purement logique, il s’agit en réalité du même paradoxe défiant la causalité, d’une façon ou d’une autre :

  • Prologue
  • Mission 1, le paradoxe du père : Martin doit tuer son père avant sa propre conception. Le grand classique habituellement appelé « paradoxe du grand-père ».
  • Mission 2, le paradoxe de la mère : Martin peut-il coucher avec sa mère et devenir son propre géniteur ? Et si oui, comment peut-il avoir la moitié de l’ADN de sa mère ? Une variation amusante, dont l’issue est toutefois assez absurde.
  • Mission 3, le paradoxe de l’écrivain : Martin doit remettre un manuscrit à un écrivain, avant que celui-ci ne l’écrive lui-même. Autre paradoxe temporel classique : d’un objet qui boucle sur lui-même et n’a donc pas d’origine.
  • Mission 4, le paradoxe de la bougie : Martin doit prélever un objet et le ramener dans le futur, avant que ledit objet ne soit renvoyé dans le passé, juste avant son prélèvement. Nouvelle variation du paradoxe précédent.
  • Mission clandestine : Martin s’échappe de sa cellule, et tente d’empêcher la création du groupe « Ex Nihilo ».
  • Mission 6, le paradoxe de la masse : les voyages de Martin dans le temps violent-ils la loi de conservation de la masse de l’univers ? Une question pas si bête, mais qui n’est a priori pas paradoxale.
  • Mission 7, le paradoxe de l’age : Martin doit se faire une prise de sang, ainsi qu’à son double du passé, afin d’étudier son (non-)vieillissement lors des voyages temporel. Cela sent le manque d’inspiration, pour un sujet assez artificiel à mon sens.
  • Épilogue

Le dessin n’est vraiment pas ce que j’ai préféré. Personnages un peu grotesques sans aller jusqu’à la caricatures, style nerveux parfois confus, compositions simples des planches, peu de panoramas. Mais c’est aussi le style de l’album qui veut cela : on est dans de l’humour, à limite de la parodie !

En conclusion, un petit plaisir rapide et efficace, que la lecture de cet album de science-fiction humoristique ! Je recommande !

  1. Mais je suis persuadé qu’il y en a une…[]

Notes

Scenario : 9 / 10
Dessin : 3 / 10
Ambiance : 4 / 10
Note moyenne : 5.3 / 10

En savoir plus sur l'album...

Album : Ex Nihilo

Type de BD :

Editeur :

Parution : novembre 2015

Taille : 57 pages

wp 1668957968767

2 commentaires sur “Ex Nihilo”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.