Suivons les jumeaux Daragon, dans LdJ #1

La Légende des Jedi, tome 1 : L'Age d'or des Siths

Synopsis

Nous sommes 5000 ans dans le passé de la galaxie Star Wars. À cette époque, les routes hyperspatiales sont peu sûres, dangereuses, et des pans entiers de la galaxie sont totalement inexplorés ou coupés les uns des autres.

Dans ce contexte, Gav et Jori Daragon, deux explorateurs de l’hyperespace, se lancent dans une mission désespérée et vers l’inconnu. Ils ne savent pas encore qu’ils vont découvrir une route directe vers le terrible et florissant empire des sith, des adeptes du Côté Obscur de la Force, ennemis héréditaires et multimillénaire de la jeune République Galactique…

Telles sont les prémices de ce qui deviendra la Grande Guerre de l’Hyperespace.

Contexte & co

Sans préambule ni édito, ce premier album de La Légende des Jedi (LdJ) nous plonge directement dans l’ambiance par un tout petit texte introductif. Celui-ci, loin de réellement poser un contexte, se permet même de faire un étrange flashforward. Car en réalité, les issues contenus dans ce premier tome et contant la Grande Guerre de l’Hyperespace ont été éditées en 1996 aux USA et correspondent à l’année -5000 in universe. Mais d’autres récits ont été publiés antérieurement en 1994 contant la Guerre des Sith et se déroulant postérieurement en -4000 in universe (il sont d’ailleurs regroupés à partir du tomes 3 de la présente série). Ainsi, ce premier tome peut se permettre d’évoquer des évènements chronologiquement à venir. Vous suivez ? Si non, ce n’est pas bien grave.

Pour plus d’informations sur l’ensemble de la série, ainsi que sa chronologie, je vous renvoie vers l’article bilan qui lui est dédié : le lien est en toute fin d’article.

Retenez qu’avec cette série, nous sommes trés loin dans le passé :

  • Loin en terme d’univers étendu (UE), puisque ces comics furent parmi les premiers publiés à établir l’ancien canon de Star Wars (que l’on appelle désormais « Legends » depuis le rachat par Disney). Tout était donc encore à inventer.
  • Loin en terme de chronologie, ainsi les designs des vaisseaux, costumes, bâtiments et technologies rappellent plus ou moins subtilement les civilisations antiques terrestres, à juste titre.

Des personnages peu inspirés

Il faut le reconnaitre, nos deux protagonistes principaux en sont pas des plus passionnants. Dans la plus pure tradition de Star Wars, nous suivons un frère et une sœur, sensibles à la Force, mêlés malgré eux à un conflit qui les dépasse. Assez archétypaux (pour ne pas dire « stéréotypes ») pour le moment, nous verrons bien ce qu’ils deviennent dans les tomes suivants de la série…

…du moins je le suppose. Car la vedette leur est en fait volée dans le deuxième acte de l’album, par les seigneurs sith Naga Sadow ainsi que Ludo Kressh, le progressite conquerant et le protectionniste prudent. La encore, pas des plus subtils, leur charadesign reste toutefois assez efficace : bien que clairement « méchants », ils incarnent deux voies possibles pour l’Empire Sith.

Rappelons au passage que, bien qu’étant moi-même un grand fan de l’univers Star Wars, les personnages que l’on y trouve ne sont généralement pas reconnus pour leurs grandes subtilités et leurs psychés extrêmement approfondies. Et ce n’est pas une critique, mais plutôt un constat, et qui ne me déplait pas plus que cela, puisque ce n’est pas ce que je vais rechercher en me plongeant dans cet univers.

Reste des personnages secondaires amusants (le hutt Arrbba), fonctionnels (le jedi Odan-Urr) ou intrigants (l’impératrice Teta) qui gagnerons certainement en importance. Cette dernière m’interesse particulièrement, car je suis convaincu d’avoir déjà croisé son nom lors de mes lectures de l’UE.

Des dialogues passables

A mon sens, il s’agit clairement du principal défaut de ce premier tome : les dialogues font le minimum. Parfois inutiles ou descriptifs (show don’t tell), parfois redondants, généralement peu naturels, basiques et d’un niveau de langue plutôt pauvre… Ils ne parviennent pas vraiment à faire sortir du récit (contrairement à Moi, Dragon par exemple) mais sont tout juste passables.

Des dessins nineties, plutôt pour le meilleur

Le dessin est assez représentatif de son époque. Tout droit venu du début des années 90, il est plutôt travaillé, malgré des couleurs relativement vives et peu nuancées.

Dés les premières pages, nous sommes plongés avec plaisir dans un univers peuplé de nombreuses races non-humaines et originales. Signalons que les droïdes manquent par contre un peu à l’appel. Le charadesign des personnages principaux est plutôt réussi et les rend facilement identifiables (bien que, dans la veine des 90’s, hommes et femmes humanoïdes ont des corps parfaits, sans défaut, et peu vétus).

Malgré des couleurs parfois un peu étranges (la race des sith est rose fuchsia), l’ambiance est plutôt réussie, avec un Empire Sith qui parvient à être inquiétant, mystérieux, voire oppressant.

Je n’ai pas noté d’artifices de composition particulièrement marquant, bien que l’on puisse souligner quelques doubles page jolies, avec des vignettes polygonales insérées (cf. l’image ci-dessus par exemple). Un point noir néanmoins est à mon sens la lisibilité de certaines scènes, en particulier celles de combats spatiaux, rendues peu claires par des design de vaisseaux eux-mêmes assez complexes (parfois presque organiques).

Quelques bonus appréciables

L’édition Hachette des comics Star Wars propose de petits bonus tout à fait bienvenus en fin d’albums. Et ce tome #1 de LdJ n’en est vaiment pas avare :

  • Quelques pages de décryptage reviennent sur l’histoire que l’on vient de lire. Si cela peut paraitre un peu redondant, elles permettent néanmoins quelques mises en perspectives, et ajoutent certains points de détails intéressants ;
  • La galerie des couvertures propose des illustrations de toute beauté, permettant de revenir sur chacune des issues qui composent le hardcover ;
  • Une petite galerie de crayonnés permet également d’apprécier le travail des dessinateurs ;
  • Une chronologie de l’univers Legends de Star Wars rappelle où se place l’histoire que l’on vient de lire (si besoin était vraiment).
  • Ajoutons une ou deux pages d’auto-promotion de la collection proposée par Hachette, qui étaient pour le coup dispensables.

Conclusion

Pour conclure, ce premier tome est assez conforme à ce que j’en attendais : rien de révolutionnaire, mais une plongée plaisante dans le tout début de la chronologie de Star Wars.

Un album qui remplit bien son office d’introduction, voyons maintenant la suite…

Cette critique est en lien direct avec l'article "Les anciens Jedi : mythes & légendes", à paraitre prochainement. Pour ne pas rater sa publication, inscrivez-vous à la newletter !

Notes

Scenario : 6 / 10
Dessin : 7 / 10
Ambiance : 7 / 10
Note moyenne : 6.7 / 10

En savoir plus sur l'album...

Série : La Légende des Jedi

Album : tome 1/6 : L'Age d'or des Siths
(Histoire liée au reste de la série)

Type de BD :

Editeur :

Collection :

Parution : janvier 2016

Taille : 163 pages

Contenu : Star Wars Tales of the Jedi : The Golden age of the Sith #0 à #6

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