Les Artilleuses #3, sous un triple-feu

Les Artilleuses, tome 3 : Le secret de l'elfe

Synopsis

Alors que Lady Remington a été enlevée par les allemands, Louison et Kathryn disposent d’une aide inattendue pour voler à son secours. Pensant se débarrasser définitivement de l’encombrante sigillaire, les Artilleuses devront néanmoins remettre le couvert, prises entre les feux croisés des policiers français, des services secrets allemands, et du corps diplomatique elfique.

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Critique

Alors que le second tome mettait beaucoup l’accent sur l’action et la succession de péripéties, ce dernier tome apporte énormément de révélations et d’informations supplémentaires (cf. mon dernier paragraphe ci-dessous). Peut-être même un peu trop, et à mon sens un équilibre aurait pu être trouvé avec le tome précédent. Ou ce troisième tome aurait pu être découpé en deux ; d’ailleurs, notez qu’il contient 54 pages contre 48 pour les deux précédents. Toutefois, ne boudons pas notre plaisir : les rebondissement s’enchainent et le scénario se clôt de manière parfaitement satisfaisante. Tout en laissant une légère porte ouverte, qui n’était pas forcément nécessaire.

Quoi qu’il en soit, ce dernier opus conclue parfaitement cette trilogie décomplexée mais néanmoins loin d’être triviale, au côté de ces trois dames d’action dans un Paris fantastique du début du XXième siècle. L’ambiance qui s’en dégage est toujours un régal. On se souviendra du climax de l’attaque nocturne d’un train par la voie des airs, dans un mélange détonnant de western et de steampunk, saupoudré de magie.

A l’image de la couverture, le dessin est simple mais efficace. Il sait user de nombreux artifices pour un charadesign des protagonistes très réussi, y compris pour les personnages les moins importants. Comme je l’indiquais dans ma critique du premier tome, je continue néanmoins à regretter de nombreuses vignettes à l’arrière plan monochrome, voire carrément vide (blanc).

Trajectoire d’une sigillaire

Ce troisième tome est très riche en révélations, aussi je vous propose de vous résumer ci-dessous l’ensemble des éléments qui gravitent autour de cette fameuse sigillaire, et qui mènent aux aventures de nos Artilleuses… Attention : spoiler complet !

Dans un lointain passé, les différents royaumes elfes de l’outre-monde ont prêté allégeance au plus puissant d’entre eux, Ambremer, constituant ainsi la faction la plus puissante du monde féérique. Parmi ses vassaux se trouvent le prince Laethian, qui symbolisa sont allégeance en offrant une sigillaire à la reine Mélliane (de même que nombre d’autres princes).

Mais dans l’ombre, une organisation connue sous le nom d’Eridan n’approuve pas ce nouvel ordre et compte bien redonner leur indépendance aux différents territoires de l’outre-monde. Parmi eux se trouve le prince Grassini, frère de Laethian, qui mena une révolte ouverte et sanglante. Pour cela, il fut banni de l’outre-monde et se reconvertit en antiquaire. Mais il conserva ses idées et projets.

Aidé de l’Eridan, il déroba ou créa la fausse sigillaire (le fait qu’elle soit fausse ajoute une couche de complexité à l’histoire, mais n’apporte rien en soi) ; puis il s’arrangea pour faire savoir qu’elle était en sa possession dans son coffre. L’objectif était de déstabiliser le gouvernement d’Ambremer, en affichant des symboles de vassalité perdus hors de l’outre-monde.

Suite à cela, les services elfiques firent appel au Second Bureau Français, qui lui-même missionna le faune Christopharos pour dérober la sigillaire. Ce dernier s’adressa aux Artilleuses pour cela. L’objectif de la France était ainsi d’honorer ses alliés féériques.

Mais en parallèle, les services secrets allemands, ennemis de longue date des français, convoitèrent la sigillaire pour faire pression sur Ambremer. Pour cela, ils missionnèrent Eckermann et Drexler. Leur objectif était de mettre la main sur de nouvelles connaissances magiques.

Enfin, de son côté, l’Eridan attisa la haine des forces en présence par l’intermédiaire de Grassini, en déclenchant une fusillade chez Christopharos, puis en livrant Laethian (chef des services secrets elfiques) aux allemands. L’objectif des conjurés était de déstabiliser les nations de France, Allemagne et Ambremer, avec pour but ultime de fracturer cette dernière.

Pour conclure, une très bonne série auto-suffisante, que je recommande chaudement !

Cette critique est en lien direct avec l'article Corsets et gros flingues dans le Paris des Merveilles que je vous invite à lire pour obtenir une vision d'ensemble.

Notes

Scenario : 9 / 10
Dessin : 6 / 10
Ambiance : 8 / 10
Note moyenne : 7.7 / 10

En savoir plus sur l'album...

Série : Les Artilleuses

Album : tome 3/3 : Le secret de l'elfe
(Histoire liée au reste de la série)

Type de BD :

Editeur :

Parution : novembre 2021

Lien : Site officiel

Taille : 54 pages

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