Alors que les évènements étranges se multiplient dans la capitale Française, l’armée a pris les choses en main en instaurant une quarantaine complète autour de Paris. Lucas continue à essayer de comprendre ce qui s’est produit dans les laboratoires cachée de Ethicon Biogen, tandis qu’Arthur, tantôt aidé de Méline tantôt de Yukiko, tente de percer les raisons des chamboulements génétiques observés aux quatre coins de la ville, faisant muter la faune et la flore.
Comme je le craignais, c’est un final plutôt bancal pour une trilogie qui aurait pu être excellente, si le scénario ne s’embourbait pas dans ce troisième tome, avec un dénouement extrêmement simpliste, articulé par de grosses ficelles, et tentant de se cacher derrière des thèmes forts (foi vs science, rôle de l’Humain sur la planète…) et des concepts plutôt intéressants (la théorie de la « Reine Rouge » évoquée au tome précédent mais pas réutilisée ; ou la théorie des « gènes conscients » qui ne sera pas plus développée) bien que trés mal exploités. Reste un album qui nous fait quitter l’ambiance sombre et angoissante du thriller pour l’ambiance sombre et angoissante du post-apo. Sans être fondamentalement désagréable, l’on reste largement sur sa faim en refermant ce dernier tome, qui boucle son histoire sans subtilité 1, et oublie de revenir sur les trajectoires de ses personnages.
Malgré une conclusion trés décevante, les dessins nous réservent encore des moments de bravoure, comme cette composition des cases en début d’album, illustrant le confinement la quarantaine parisienne 2 au travers d’une géométrie qui rappelle efficacement une cage ou une prison. Les personnages étant un peu moins nombreux et moins subtils que dans les tomes précédents, leur ressemblance est également moins marquée dans ce troisième tome.
- Certains points resteront d’ailleurs ouverts, comme la disparition des activistes écolos du préambule du premier tome ou le pestiféré de la fin de ce même tome, ou même la destinée de certains protagonistes principaux.[↑]
- A l’aulne de l’année 2023, impossible de ne pas voir dans l’ambiance de cet album une vision prémonitoire de ce que fut le COVID, malgré une trilogie de BD sortie 10 ans plus tôt.[↑]
