Cyberpunk ensoleillé dans Moréa #1

Moréa, tome 1 : Le Sang des Anges

Dans un futur proche, Moréa travaille chez DWC, la compagnie d’un lointain oncle à elle. Lorsque survient un attentat qui tue ce dernier, Moréa ne doit sa survie qu’à sa nature de « dragon ». Se découvrant immortelle, prise entre deux puissances qui jouent avec l’humanité depuis des éons, elle se doit désormais d’infléchir le destin du monde vers celui de ses semblables : des humains du futur luttant pour un avenir radieux.

Coup de chance, par le jeu des successions, elle est désormais à la tête de DWC, qui est l’une des mégacorporations les plus puissantes du monde. Mais Moréa a encore beaucoup à apprendre et comprendre …

Tome 1

Avec Moréa #1, Christophe Arleston à sa grande période (auteur également du cultissime Lanfeust, ainsi que de Ythaq par exemple) signe une incursion étonnante dans le registre du cyberpunk, ici baigné de soleil cubain. L’histoire se déroule à La Havane, au cœur d’une méga-compagnie où intrigues de bureaux et luttes de pouvoir dominent. Cette toile de fond confère à l’album une originalité notable, à mi-chemin entre dystopie et récit d’action lumineux.

En quelques mots, ce premier tomes, c’est :

  • Une héroïne forte et femme d’action, mais parfois sexualisée de façon gratuite.
  • Un univers corporate marqué : bureaux, hiérarchies, successions et jeux d’influence.
  • Un mentor charismatique mais non dénué d’humour avec le chevalier Terkio.
  • Des personnages secondaires bien dessinés mais parfois stéréotypés (Nathan Doloniac, le triumvirat de la DWC, Adam…).

A contrario, le scénario, bien que construit avec efficacité, reste assez flou dans ses enjeux. L’opposition entre anges et dragons, incarnant deux futurs possibles de l’humanité, intrigue mais soulève des questions sans réponses. Pourquoi ces futurs coexistent-ils ? Quel rôle jouent réellement les immortels comme Moréa ou Terkio ? Ces mystères nourrissent l’intérêt, mais peuvent aussi frustrer le lecteur.

Graphiquement, l’album séduit par son charadesign, celui du personnage de Theo étant particulièrement réussi (à mon sens). Les couleurs chaudes restituent une atmosphère cubaine vivante et contrastent agréablement avec la froideur habituelle du genre cyberpunk. En revanche, certaines planches abusent de postures sexy peu justifiées pour Moréa.

L’ensemble donne une BD popcorn : divertissante, vite lue, mais qui soulève plus de questions qu’elle n’en résout (ce qui n’est pas vraiment choquant pour un premier tome). La composition et le découpage se révèlent fonctionnels, sans surprise mais efficaces. En somme, un tome un qui installe des bases intrigantes (sans doute trop) et laisse présager une suite riche en affrontements d’ampleur, tout en assurant une lecture agréable .

Notes

Scenario : 6 / 10
Dessin : 6 / 10
Ambiance : 7 / 10
Note moyenne : 6.3 / 10

En savoir plus sur l'album...

Série : Moréa

Album : tome 1/9 : Le Sang des Anges
(Histoire liée au reste de la série)

Type de BD :

Editeur :

Parution : juillet 2001

Lien : Site officiel

Taille : 48 pages

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