Parmi les très nombreuses BD qui m’ont été offertes à Noël (le vieux en rouge m’a gâté), figurait le tome 9 des Naufragés d’Ythaq, qui est aussi le dernier tome de cette série, comme annoncé dans un article précédent. Je vous propose donc un petit retour sur l’ultime tome de cette saga qui, s’il ne déçoit pas sur la forme, déçoit un peu sur le fond.

Difficile de revenir sur l’histoire complète de la série, sans vous raconter avec plus ou moins de détails les épisodes précédents. Mais pour faire très vite, nous suivons les pérégrinations de la volcanique Granite, le poète Narvath et la capricieuse Callista, trois naufragés sur la planète médiévale Ythaq. Cherchant d’abord un moyen de quitter la planète, ils découvriront vite qu’Ythaq recèle bien des secrets et semble être capable de conférer des pouvoirs colossaux à certains. Pis, quel est donc ce gigantesque jeu d’échec, dans lequel les trois naufragés semblent n’être que de vulgaires pions ?
Puisque c’est la mode maintenant, et que ce n’est pas pour me déplaire, une petite bande annonce en vidéo :

Au cours de la première moitié de la série, les arcs scénaristiques se multiplient, et se tressent, au point de constituer un scénario global complexe, presque confus. Je pense en particulier à un complot sous-entendu de la Silver Star (compagnie responsable du naufrage), à la recherche d’autres naufragés, aux mystérieux pouvoirs liés aux éléments, aux skopandres qui semblent pouvoir fusionner avec d’autres être vivants, à la présence sur Ythaq de riches notables de la galaxie, au jeu des Ythes… Et tout cela pourquoi ? Je ne vais pas vous spoiler grand chose : tout est dévoilé dans les 5 premières pages de cet album.
En réalité, tout cela est orchestré par une entités cosmique immense emprisonnée au sein d’Ythaq. Condamnée là par une ancienne race, elle a été emprisonnée sur Ythaq et privée de ses quatre pouvoirs élémentaux. Disposant toutefois toujours de dons télépathique, ce… « truc » contrôlait donc tout à distance : les Ythes, les skopandres, le vaste jeu planétaire auquel jouait le gratin de la galaxie… Sauf qu’avec un Narvath accidentellement contaminé par un skopandres, ce… « machin » a changé tout à coup les règles du jeux, pour se concentrer exclusivement sur le mécano poète. Voilà, c’est à peu près tout. Cette « révélation », déjà amorcée dans le tome précédent, a le mérite d’accorder le tout de manière globalement cohérente. Mais elle est aussi extrêmement simpliste, au regard des arc scénaristiques développés dans la première moitié de la saga. Un soufflet qui retombe d’un coup, alors ? Pas vraiment non plus…

Car si cette conclusion est assez fade au regard de ce que l’on pouvait attendre, elle avait été amorcée depuis 2 ou 3 tomes déjà. J’avoue que j’ai du mal à cerner si Arleston 1 avait cette fin en tête depuis le départ, et a tenté de brouiller les pistes en cours de route ; ou s’il a monté un château de cartes et ne savait pas comment boucler son histoire. En témoignent les différents arcs scénaristiques évoqués précédemment et progressivement abandonnés, ou encore les fameuses Ythes ! Ces créature monstrueuses, présentées dans le tome 7 comme étant les entités à la sources des étrangetés d’Ythaq, sont finalement reléguées à de simples animaux vaguement télépathes.
Il faut toutefois reconnaitre à cet ultime tome des actions parfaitement réglées et de rebondissements réguliers (enlèvement, explosion, compte à rebours, libération du grand-méchant-pas-beau…).
Mais du coup, il semble que pour compenser ce manque de fond au dénouement de la saga, les auteurs aient pris le parti de mettre l’accent sur la forme, et toutes les formes, en l’occurrence. Ainsi, le personnage de Granite, si elle perd un peu de son caractère volcanique au fil des albums, gagne en jolies courbes, qu’elle dévoile d’ailleurs de plus en plus (et particulièrement au début de ce premier tome), histoire d’appâter le chaland. Une preuve en images ? Regardez simplement les couvertures des tomes 6, 8 et 9 (elle n’apparait pas sur la couverture du 7) :



Cette fin en est-elle seulement une ?! Des rumeurs tenaces affirment que ce tome 9 n’est que la conclusion du premier cycle des « Naufragés d’Ythaq » ! Je serai toutefois curieux de voir comment une suite pourrait venir s’inscrire après ces 9 albums. A moins qu’il ne s’agisse peut-être d’un préquelle, contant les origine d’Ythaq (rapidement expliquées au début de ce tome 9) ? Affaire à suivre…

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