En 1996, nous sommes plus de 10 ans aprés la sortie de Star Wars Episode VI (Le Retour du Jedi) et 3 ans avant la sortie de Star Wars Episode I (La Menace Fantôme). L’univers étendu moderne commence doucement à germer, mais reste cantonné aux ultra-fans de la saga. Et globalement, si Star Wars à largement marqué les esprits, la trilogie1 commence un peu à dater et le grand public est passé à autre chose (s’il savait ce qui l’attend…!).
Le principe

En 1996, donc, Lucasfilm se lance dans un projet étonnant : faire tout comme s’il y avait un nouveau film Star Wars… sans sortir de film ! Nommé « Les Ombres de l’Empire », cette histoire se décline sur plusieurs médias, en particulier :
- Un roman (écrit par Steve Perry) ;
- Egalement disponible en roman-audio ;
- Aussi décliné en roman jeunesse ;
- Une bande dessinée (scénarisée par John Wagner et dessinée par Killian Plunkett et John Nadeau)
- Editée aux USA en 6 fascicules ;
- Un jeu vidéo (par LucasArts, sur Nintendo 64 et PC)
Et à cela s’ajoute une foultitude de produits dérivés (comme pour la trilogie) : figurines, maquettes, cartes à collectionner, micro-machines, bande originale…

Un film sans film
Il est important de bien comprendre que l’histoire des « Ombre de l’Empire » n’est pas centralisée sur un support (par exemple le roman) dont les autres média ne seraient qu’une adaptation ou une transposition.
Le récit a bien été imaginé pour être décliné sur plusieurs médias relativement autonomes, en étant adapté à chacun des supports. Le roman permet de mieux comprendre les personnages et leurs plans compliqués, surtout Luke, Leia, Vador et Xizor, tandis que Dash Rendar et Boba Fett ont un rôle plus réduit. La bande dessinée montre surtout des scènes d’action comme des combats et suit en particulier les aventures de mercenaires comme Boba Fett, ainsi que l’agent Jix. Le jeu vidéo, lui, fait vivre des moments d’action en jouant un seul héros, Dash Rendar, avec des vidéos qui expliquent le reste de l’histoire.

De ce fait, c’est globalement la même trame scénaristique qui est racontée, mais avec des prismes différents et des péripéties supplémentaires, plus ou moins détaillées. Ainsi, pas besoin de tout acheter pour comprendre l’histoire. Mais inversement, chaque support offre une expérience différente et complémentaire. Avec toutefois un revers de la médaille : des « trous » scénaristiques peuvent apparaitre dans un support donné… car bouchés dans un autre média.
Et toujours – volontairement – sans film central !
La bande-originale par Joel McNeely2 :
Ce que cela raconte ?

Faisant le lien entre les épisodes V et VI (au cinéma) de Star Wars, les Ombres de l’Empire suivent plusieurs arcs parallèles. Ceux-ci gravitent autour de la livraison de Han Solo (congelé dans un bloc de carbonite) au criminel Jabba le Hutt :
- Boba Fett, le chasseur de prime, compte bien être payé pour ladite livraison, mais devra faire face à ses « confrères » dans le domaine ;
- Aprés voir reconstruit un sabrelaser, Luke Skywalker tente d’arracher Solo à Fett, avant d’être impliqué dans le vol des plans de la seconde Etoile Noire de l’Empire ;
- Léia tente également de retrouver Han, puis infiltre l’organisation criminelle du Soleil Noir, afin d’y trouver des réponses à ses questions ;
- Vador veut retrouver Luke vivant, et conserver les faveurs de l’Empereur ;
- Le prince Xizor (un nouveau venu !), patron du Soleil Noir, souhaite tuer Skywalker, afin de discréditer Vador.
Je vous conseille cette excellente vidéo sur YouTube pour avoir un synopsis de l’histoire, mais également en apprendre plus sur le projet des « Ombres de l’Empire » :
Vous pouvez retrouver mes critiques des comics3 relatifs aux Ombres de l’Empire ci-dessous :
- Les Ombres de L’Empire, en comics (publication à venir)
Bien évidement, puisque daté de la fin des années 90, ce projet fait partie de l’Univers Legends de Star Wars, qui fut complètement annulé par Disney lors de leur rachat de la franchise Star Wars.
Conclusion
A titre personnel, même si je trouve que la qualité finale de l’histoire proposée par le projet « Ombres de l’Empire » n’est pas des plus mauvaises mais sans atteindre des sommets non plus4, il faut reconnaitre que le projet était ambitieux, pertinent et audacieux. Et rien que pour cela, je tenais à l’évoquer sur le blog !

