Le Grand Amiral Thrawn est à la recherche de la légendaire flotte Katana pour la survie de l’Empire : 200 cuirassés oubliés dans un recoin de la galaxie depuis avant la Guerre des Clones. Et par le plus grand des hasards, il s’avère que Talon Karrde sait comment les trouver.
La princesse Léïa, quant à elle, a désormais rendez-vous sur la mystérieuse et oubliée planète Honogrh, berceau de la civilisation des nogrhis, les terribles assassins au service de l’Empire.
De son côté, Luke Skywalker a découvert l’existence du mystérieux allié de l’Empire, le Jedi Jorus C’Baoth, et entreprend de compléter sa formation de Jedi auprès de lui.
Une adaptation précipitée et indigestible
Cette bande dessinée adapte La Bataille des Jedi (deuxième roman de la trilogie de Timothy Zahn) en un seul volume, là où les autres romans ont bénéficié d’un découpage en deux tomes. Le résultat : un récit charcuté, survolé, où les ellipses maladroites s’accumulent, trahissant régulièrement la richesse du matériau d’origine.
Le scénario suit le roman de loin, mais sans prendre le temps de poser ses enjeux. L’exposition est lourds, les dialogues explicatifs, et le fameux principe du « show, don’t tell » est ici ignoré. La quête autour de la flotte Katana ou l’implication du sénateur Garm Bel Iblis 1 deviennent quasi-incompréhensibles pour qui n’aurait pas lu le livre.
Une surabondance de noms de personnage, de planètes ou de types de de vaisseaux contribue à noyer le lecteur. À cela s’ajoute une galerie de personnages nombreux, mais mal caractérisés, tant sur le plan narratif que graphique.
Une nouvelle équipe artistique peu convaincante
Le changement de dessinateur est immédiatement perceptible (exit la français Vatine et Blanchard des premiers tomes). Si les traits des personnages gagnent en lisibilité et se rapprochent enfin de ceux des acteurs des films, l’ensemble perd en personnalité. Le charisme visuel s’évapore : C’Baoth ressemble davantage à un grand-père en robe de chambre qu’à un Jedi corrompu par la folie.
Quelques points restent à sauver, comme certaines illustrations en annexes, véritablement splendides. Mais elles ne suffisent pas à relever une ambiance globale terne et une exécution plate.
Une œuvre réservée aux lecteurs du roman
À trop vouloir condenser, La Bataille des Jedi se prive d’un rythme nécessaire à l’émergence de la tension dramatique. L’album n’a d’intérêt que si l’on connaît déjà le roman de Timothy Zahn – et encore, on risque de le trouver bâclé.
Et pour l’anecdote : malgré le titre (en VF, identique à celui du roman), l’album ne contient strictement aucune bataille entre Jedi…
- Seul nouveau personnage introduit, mais à peine marquant.[↑]
