Le manga, ce n’est clairement pas mon rayon ! J’en lis très peu, et je dois avouer que c’est un média qui m’attire assez peu. Pourtant, je lui reconnais sans soucis de nombreuses qualités…
Si l’on prend le Sommet des Dieux, par exemple, force est de reconnaitre que l’auteur parvient à réaliser des planches simplement somptueuses, en particulier les panorama des grands espaces des cimes, ou encore des découpages qui soulignent à merveille les difficultés d’une dangereuse ascension.
Et puis, il y a parfois des pages très poétiques, comme celle-ci :

Extraite du tome 2, on y voit Habu Jôji au bord de la mort, blessé et isolé sur une falaise abrupte, ne pouvant plus bouger et condamné à y passer la nuit par des températures de plusieurs dizaines de degrés au-dessous de 0°C ! Pour essayer de tenir quelques minutes de plus, il écrit tant bien que mal dans son carnet…
J’ai particulièrement été marqué par le choix artistique des premières vignettes (un gros plan sur son visage à la manière d’un traveling) qui se prolongent en arrière plan sur les vignettes suivantes. Un effet qui fonctionne d’autant mieux en l’absence de couleurs, et qui permet de retraduire la lenteur de la pensée de Habu en ce moment fatidique.