Blake & Mortimer, tome 18 : Le Sanctuaire du Gondwana

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L’article ci-dessous provient d’un ancien blog (qui lui-même contenait des articles très variés, ne portant généralement pas sur la BD). Lors de sa présente republication, il a été légèrement modifié. Mais en plus d’être plus ou moins daté, son formalisme ne suit donc pas la ligne éditoriale actuelle du blog que vous êtes en train de visiter.

Avant d’aller plus loin, je tenais à dire deux choses. D’abord, Blake & Mortimer font parti des très grands classiques de la BD ; on pourrait les mettre pas loin des Tintin, Asterix et autres Lucky Luke ! Cependant, cette série présente une particularité qui la rend relativement difficile à lire : il y a énormément de texte ! Par ailleurs, en ce qui me concerne, il s’agit de la série qui m’a fait entrer dans le monde de la BD, il y a 10/15 ans ; elle a donc une place particulière dans ma collection…

Mais venons-en au tome qui nous intéresse en particulier (j’aurai toujours l’occasion de faire un article global sur toute la série plus tard).

Couverture

Autant le dire tout de suite : j’ai adoré cet album, que je classerais sans hésitation dans les meilleurs de la série. Je vais donc vous expliquer pourquoi, sans toutefois vous dévoiler les dénouements…

Tout d’abords, bien que l’auteur original EP Jacob du célèbre duo britanique soit décédé il y a 30 ans, les dessins restent totalement fidèles aux originaux. Simplistes et colorés, ils sont reposants à cotés des dessins que l’on peut trouver dans les BD habituellement.

La grand originalité de ce tome est bien entendu la quasi-absence du capitaine Blake ! Il faut reconnaître que le fil conducteur de la série est toujours Mortimer, mais de mémoire, c’est la première fois que Blake est absent à ce point depuis « Le piège diabolique ». Cette originalité est plutôt plaisante ; je n’ai rien contre le personnage de Blake, mais il est intéressant de voir cassé l’éternel duo de temps en temps…

Alors que Jacob avait tendance à faire des histoires très indépendantes les unes des autres, les auteurs ayant repris la série ont tendance à tisser des liens entre les nouveaux tomes, mais aussi avec et entre les anciens. Cela passe par l’utilisation d’évènements décris dans les albums précédents, mais surtout par le retour de personnages (qu’ils soient anciens ou récents). C’est ainsi qu’on voit le retour de la jeune et jolie russe Nastasia, qui prend donc le relais de Blake au coté de Mortimer durant tout l’album. Deux anciens méchant oubliés pendant une douzaine de tomes reviennent aussi avec surprise, tandis que de nombreux protagonistes connus font des apparitions. Par ailleurs, l’intrigue du « Sanctuaire de Gondwana » puise sa source directement dans les 2 tomes précédents, sans pour autant en être une suite directe. Tout cela donne une cohérence appréciable qui manquait aux premiers tomes.

Bien entendu, ça n’aura rien d’une surprise pour les habitués, l’éternel nemesis de Blake et Mortimer est encore une fois de retour, en la personne d’Olrik ! Certaines critiques que j’ai pu lire voyaient là un défaut. En ce qui me concerne, ça n’a rien d’un défaut : c’est simplement une des règles de base de la série, qui voit revenir éternellement le même méchant (bien que je n’aurais rien contre une ou deux aventures avec un nouvel ennemi). A noter tout de même que le célèbre Olrik semble entouré d’une ambiguïté quant à sa morale et à ses motivation dés le début de l’album. Une nouveauté agréablement surprenante !

La quête qui guide l’aventure est inintéressante, quoi que pas vraiment originale puisque plutôt proche de celle de « L’Enigme de l’Atlantide ». En revanche le cadre africain, inconnu jusqu’alors de la série, donne une dimension dépaysante à l’album, tout en sachant conserver le british spirit qui fait l’une des force de Blake et Mortimer.

Je ne pourrais malheureusement pas parler de la révélation finale pour vous en laisser la surprise, mais personnellement, je ne l’avais vraiment pas vue venir ! Bien que le concept soit classique, la manière dont il est amené est proprement géniale !

Il est important de noter aussi que contrairement à d’habitude, Olrik ne s’échappe pas à la fin du tome, mais est bien fait prisonnier. Cela laisse entrevoir la possibilité d’une aventure sans Olrik… Qui sait…

Il y a un point noir tout de même, qui est à mon sens le personnage de Sarah Summertown. Je trouve qu’elle n’apporte réellement rien à l’histoire, et son introduction n’est franchement pas imaginative. Mais peut-être ce tome servait-il d’introduction pour elle et peut-être gagnera-t-elle en importance à l’avenir… Je n’en suis quand même pas convaincu.

Pour conclure, je redirais que c’est un des meilleurs albums de la série. Cependant, je ne le conseillerais pas à quelqu’un qui ne connais pas Blake & Mortimer. Les références aux tomes précédents et à l’éternel affrontement Blake/Mortimer/Olrik sont trop importantes pour réellement apprécier l’histoire sans connaître les tomes précédents.

Notes

Scenario : 10 / 10
Dessin : 7 / 10
Ambiance : 7 / 10
Note moyenne : 8 / 10

En savoir plus sur l'album...

Album : Le Sanctuaire du Gondwana

Type de BD :

Editeur :

Parution : mars 2008

Lien : Site officiel

Taille : 54 pages

sanctuaire gondwana scaled

4 commentaires sur “Blake & Mortimer, tome 18 : Le Sanctuaire du Gondwana”

  1. Eh bien, voila une BD qu’il faudra que je lise. Je ne savais pas qu’elle était sortie !

    Mais c’est le genre de BD qu’il faut prendre le temps de lire, donc je n’aime pas trop les lire à la fnac par exemple.

    Ba, au pire, tu la montera quand vous viendrez ? (faut qu’on en reparle !)

  2. Entièrement d’accord avec toi old chap ! Ca fait longtemps que je ne lis plus les Blake et Mortimer à la FNAC : d’abord parce qu’on ne peux pas en profiter de cette façon, et puis parce que c’est toujours une valeur sûre ! 🙂

    Avec plaisir pour te la montrer, mais j’ignore completement quand nous aurons l’occasion de venir. Les quelques jours d’avril dont nous avions parlé sont définitivement tombés à l’eau (mais ça, je pense déjà vous l’avoir dit) ; donc je ne sais pas…

    On en reparle à l’occasion ! 😉

  3. Ça fait plaisir de voir un nouvel article sur ton blog, Maëren Coco !

    Je n’ai jamais été très fan de Blake et Mortimer, en ce qui me concerne, n’étant ni adepte de la ligne claire (le style de dessin), ni de ce genre d’histoire. Mais ce sont des goûts personnels, je ne remets pas en cause la qualité de la série, considérée comme une référence.

    Par contre, il y en a dans ma famille qui pourraient être très intéressés par ce nouvel album.

  4. Hey ! Salut Aude !

    Ben oui, ça me fait plaisir aussi ! 🙂

    C’est sur que Blake et Mortimer, c’est tout un univers : on aime ou on aime pas. Le style « textes sans fin » et ligne claire » ; l’ambiance so british ; des albums globalement indépendants ; des histoire approchant souvent la SF plus qu’improbable (du moins trés loin de toute forme d’anticipation)…

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