Kaye et Nina Galfridian ralient en urgence la planète impériale Shramar pour y retrouver les réfugiés de leur peuple. Mais elles découvrent vite qu’ils y ont été réduits en esclavage par l’administration corrompue d’un empereur pourtant vaincu depuis longtemps…
En parallèle, Finn et l’énigmatique maître Dray tentent de sauver le président de la Nouvelle République, en dépit des réticences de ce dernier.
Et pendant ce temps, l’armada Yuuzhan Vong progresse inexorablement…
Il faut le reconnaitre, Taylor sait exploiter le potentiel de la galaxie Star Wars pour nous faire voyager et nous offrir de nouveaux environnements à chaque opus. Aprés la riante (puis dévastée) planète Artorias dans le tome #1 et la planète morte Dibrook dans le tome #2, voici que nous atterrissons sur Shramar, planète agricole sous protection direction impériale. C’est ici que se noueront et se révèleront les destins de Kaye Galfridian et sa mère. A l’autre bout de la galaxie, son frère Finn manifeste également des dons étonnants et mystérieux sur la planète-capitale Coruscant. Poursuivant les deux arcs scénaristiques amorcés puis confirmés dans les tomes précédents, ce tome 3 ne permet pourtant pas de la réunir. Car il faut le dire, celui-ci s’achève sur un cliffhanger jamais poursuivi (je reviendrai plus en détails sur cette frustration dans mon article bilan, lien au bas de cette critique). Pourtant, les pièces continuaient à se mettre en place, en particulier avec l’adjonction de nouveaux personnages plutôt bien trouvés :
- Dray, le maitre Jedi énigmatique et décalé, doté d’un humour aburdement efficace ;
- Le loyal amiral Bylsma, capable de prendre des décisions en dépit du gourvernement qu’il sert ;
- Le capitaine Kopri, une twi’lek devenant compagne d’infortune de Finn (dont on devine qu’ils auraient pu développer une romance, idée intéressante pour deux personnages issus d’espèces différentes)
Soulignons aussi une narration intradiégétique usant d’un journaliste pour faire office de narrateur, une idée originale déjà amorcée dans le tome 2 et remplaçant habilement les cartouches peu inspirés du tome 1.
Sans atteindre des sommets inédits, le scénario fonctionne plutôt bien, avec notamment son lot de rebondissements. Et on peut le dire, il est servi par des dessins très réussis (pourtant toujours signés par la même équipe de dessinateur et coloriste que le reste de la série). J’ai déjà souligné la couverture réussie plus haut. Mais j’ai particulièrement apprécié certaines compositions très inspirées, comme celle ci-dessous qui voit Finn travailler et tourner autour d’un appareil, tandis que des images (colorisées en sépia) opposent le passé à gauche et le présent/futur à droite.
D’autres pages exposent des combats particulièrement impressionnants, comme cette pleine-page (ci-dessus) montrant en plongée des X-wings et des chasseurs TIE2 voler en formation commune contre les Vongs…
En conclusion, un album qui m’a paru un peu au-dessus de ses prédécesseurs. Je vous renvoie maintenant à l’article ci-dessous pour évoquer mon avis génération sur cette série avortée.
- Qui me fait penser à l’illustration de la carte Magic Désenchantement en version Tempest… Attention, référence geek (trés!) pointue.[↑]
- Les ennemis emblématiques de Star Wars[↑]