Le kabyle, désormais djinn, est toujours prisonnier de la lampe magique. Mais cette dernière est désormais entre les mains du calife des califes, Saladin ! Notre héros se voit donc changer de camp, en devenant l’esclave de ce dernier. Saladin, quant à lui, compte bien comprendre qui ce cache derrière les agissements de Sinan (cf tome précédent). Il charge donc le kabyle de sa deuxième mission : trouver Sheherazade, origine probable de tout cela…
Une chose est sure, nous sommes bien dans de l’oriental fantasy (un genre que je connais mal, mais une ambiance dont je raffole1). Magie, sable, golems, citée mouvante, oiseaux Rokh… Autant de nom qui nous plongent dans un orient fantastique, pour ne pas dire mythologique, tout à fait réussi, même si très largement réinterprété (ce qui fait aussi la force, voir l’intérêt de cette trilogie).
Le scénario n’est vraiment pas évident. Je crois que c’est la première fois que je met une note inférieure à la moitié, non pour une histoire bancales ou trop simple, mais au contraire parce qu’il est trés complexe. Bien que linéaire (encore que, pas complètement, avec la présence de plusieurs flashback), la narration apporte de nombreux nouveaux élément au fur et à mesure qu’elle s’auto-alimente, les nouvelles péripéties venant éclairer et expliciter les péripéties précédentes… Cela m’a rappelé les défaut du tome 4 de La Licorne, du même auteur, qui souffrait du même symptôme ; et aurait donc peut-être mérité le même remède : un tome supplémentaire. Aussi, il est difficile de véritablement entrer dans l’histoire (je m’y suis repris à 3 fois) et cela nécessite une réelle concentration. Même si une fois embarqué, et avec un bon café sous la main, la lecture est loin d’être déplaisante. La densité du lore et du scénario étouffe néanmoins la caractérisation et l’évolution des personnages, ce qui est également un brin dommage.
Les dessins restent tout à fait équivalents au premier tome, même si je dois avouer que je n’ai pas relevé de planche particulièrement marquante, comme ça avait été le cas ici.
Demeure une lecture très plaisante, et une curiosité de (re)découvrir la conclusion de cette trilogie, dont je n’ai aucun souvenir.
- Même si certainement très teintée d’orientalisme raccourcis par les occidentaux.[↑]
