Flashbacks successifs et identités visuelles

En terme de mises en pages, découpages et compositions, Batman Silence illustré par Jim Lee est un chefs-d’œuvre, et une référence du genre ! Utilisation des techniques de ghosting, inserts intelligents, compositions qui ont vraiment du sens, actions parfaitement lisibles…

Ci-dessus, je vous propose une page illustrant la manière dont Lee parvient à figurer différents flashbacks sans avoir recours à des cartouches d’indication de temps :

  • Les première et troisième cases se déroulent dans le présent du récit. Bruce retrouve son ami d’enfance Tommy lors d’un voyage. Les couleurs sont chaudes ;
  • La seconde vignette est un flashback aux couleurs froides de la nuit précédente, dont Batman (alias Bruce Wayne) garde un souvenir très troublant de Catwoman ;
  • La dernière vignette est un flashback de l’enfance de Bruce et Tommy. Dessiné à l’aquarelle, presque en monochrome, Lee utilise ce procédé à plusieurs reprise dans l’album, afin de revenir périodiquement à leur enfance commune.

Il s’agit d’un procédé assez similaire à celui-ci dans Shaman, même si nous avons ici un voyage dans le temps, tandis que Shaman nous proposait un voyage dans l’espace…

Une jolie petite leçon de BD, le tout en une seule page !

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