Lorsque j’étais gamin et que je découvrais à peine la BD, je faisais comme beaucoup qui avaient ma chance : je piochais dans la BDthèque de mon père ! J’y ai lu et relu nombre d’albums, et la Grand Pouvoir du Chninkel en fait partie ! On était alors dans les années 90 ; et c’est trés récemment (fin 2022) que je me suis replongé dedans, après l’avoir acheté d’occasion pour une bouchée de pain en vide-grenier.
Cela lui fait presque mon âge, puisque l’album est sorti de manière épisodique dans le mensuel « (A suivre) », puis en un volume unique en 1986. Dessiné par Rosinski (voir ses albums critiqués sur le blog) et scénarisé par Van Hamme (voir aussi ses albums), nous avons ici sur le duo qui a signé la saga Thorgal, et sans doute à sa meilleure période (considérant les dates, le Grand Pouvoir du Chninkel a été réalisé à la période de la diffusion du cycle de Qa de Thorgal).
Originalité notable : ce récit a été dessiné et conçu pour être diffusé et lu en noir en blanc. Une version couleur (et en 3 tomes distincts) a cependant été proposée bien après la première édition.
Synopsis
J’on est un chninkel, sorte de lutin aux grands yeux noirs et aux oreilles pointues, haut comme la moitié d’un homme. Appartement à une race inférieure et asservie, il subit comme beaucoup une guerre qui semble éternelle et ravage le monde de Daar depuis des temps immémoriaux. En effet, trois armées aux ordres de trois immortels aussi dissemblables que déterminés,s’affrontent de manière presque discontinue, dans des batailles qui semblent ne jamais infléchir le cours du conflit dans une direction ou dans une autre.
C’est suite à l’une de ces boucheries insensées, alors que J’on fait partie des rares survivants, que lui apparait U’n, le Maitre Créateur des Mondes ! Fatigué par cette guerre interminable, celui qui est à l’origine de toutes choses missionne le Chninkel d’y mettre fin sans délai, sans quoi il annihilera purement et simplement Daar. Pour l’aider dans sa difficile quète, il confie à J’on le « Grand Pourvoir ».
Mais quand on est un frêle esclave ignorant tout du vaste de monde, comment procéder ? Et quelle est la nature de ce Grand Pouvoir ?

Une œuvre culte
N’y allons pas par quatre chemin : pour moi, nous sommes là face à une œuvre culte !
Comme je l’évoquais en préambule, elle m’est personnellement marquante, car présente de tous temps dans la BDthèque familiale, et j’eut l’occasion de lire et relire cette œuvre un nombre incalculable de fois. Notez que pour rédiger cet article, je l’ai relu alors que je ne l’avais plus eu en main depuis 1 ou 2 décennies.
Dans mon environnement, c’est également une œuvre connue et reconnue parmi mes proches amateurs de BDs.
Sur le site web de référence bedetheque.com, il lui est attribué la note de 4.4/5 pour plus de 200 votes, un score plus que notable, pour un album d’un age avancé !
Exploration de Daar
Pour commencer, le monde de Daar se parcoure avec un grand plaisir.

Nous sommes là face à un univers de high fantasy comme on savait les imaginer dans les années 80s : beaux, profonds, riches, sans prétention et pourtant très crédibles. De plantes carnivores volantes montées par des archers androgynes aux ramifications sans fin des branches du Mag Mel au delà de la Grande Eau, de la forteresse terrifiante de Zembria -la-cyclope à l’attachant (et totalement anachronique) yagul ricaneur 1, des champs de batailles anonymes aux steppes de Maelar, de la douce G’wel au fidèle Bom-bom, Daar semble infinie, et le lecteur se laissera porter sans difficulté par ce monde étrange, et pourtant si finement décrit.
Que penser de ses 3 points cardinaux (un chiffre étrangement identique aux armées qui s’y affrontent) ? Que penser du non-monde, que même les légendes ne savent définir ?
Le Grand Pouvoir du Chninkel propose un lore indéniablement profond, avec une petite dose de naïveté et quelques pincées d’absurde, qui le rendent attachant sans lourdeur ni complexité surperflue. D’ailleurs, la moindre interrogation laissée sans réponse pourra toujours s’expliquer par un caprice créateur de U’n.

J’on, héros improvisé
Le personnage principal participe énormément au charme de cette aventure. Malgré son statut de messie qu’il épousera progressivement, notre petit chninkel n’est pas un héros (au sens mythologique du terme, à savoir le décisionnaire de son aventure). Loin d’un courageux Frodo 2 et bien loin d’un fougueux Conan 3, J’on est avant tout un petit lutin malicieux et pragmatique, plus surpris par sa soudaine liberté dans un monde inconnu, que par la mission divine dont il a été investi.
Bien que doté d’un grand cœur, J’on n’hésite pas à profiter des situations, dérober ce qui pourra lui servir, râler à la moindre contrariété et reluquer la jolie et naïve (vraiment ?) G’wel. Et s’il pouvait vivre caché du reste de Daar dans un coin reculé, il n’hésiterait pas une seconde et ne le cache pas.
Galerie de personnages
Bien que pas très nombreux, plusieurs personnages secondaires accompagnent (voire poussent) J’on dans sa quête.
La jolie G’wel est également une chninkel, délivrée par J’on d’un gang de nains lors d’un excès de confiance. Convaincue par l’importance de la mission qui a été confiée par le Maitre Créateur de Mondes, elle fait le vœux d’assister J’on jusqu’au bout, animée par une énergie aussi forte que dévote, au grand désespoir du petit chninkel lubrique.
Le brave Bom-bom est un jawal, un grand primate, doté d’une puissante force physique inversement proportionnelle à son quotient intellectuel. Bien que considéré benêt par J’on qui lui voue tout de même une véritable amitié, Bom-bom ne brille pas particulièrement par sa stupidité. Il s’agit surtout d’un grand singe semi-conscient, animé d’une bonne volonté, d’une grande fidélité, d’une bonne mémoire et d’un esprit pratique avant tout. Sa destinée finale est d’ailleurs plus que touchante.
Ar’th est un chninkel libre, comme G’wel, convaincu par la mission divine confiée à J’on. Il fait parti de ses premiers apôtres, et participera à annoncer sa venue et sa mission aux quatre trois coins de Daar. J’on, également nommé Le Choisi, serait envoyé par U’n pour apporter la paix mais également pour libérer le peuple chninkel (une second mission qui ne faisait pas vraiment partie du message initial)…
Cela peut être contestable, mais j’aime considérer la devineresse Volga comme étant également un personnage secondaire. Bien qu’elle n’intervienne directement que dans son chapitre éponyme, elle est présente en préambule au travers de ses filles, et accompagnera J’on dans les chapitres ultérieurs au travers de son pendentif. Magicienne aux pouvoirs phénoménaux (finalement le seul personnage vraiment doté de magie), Volga est une créature monstrueuse mais capable de changer de forme (physiquement, ou au moyen d’illusions). Comme beaucoup d’être vivants dans le Mag Mel (Sualtam, mais également Chum-chum…), son origine et son existence même apparaissent comme absurdes, ne pouvant prétendre à aucune ascendance cohérente.
Scénario
Le scénario pourrait sembler simpliste. On suit effectivement J’on qui se retrouve précipité (bien malgré lui) dans un voyage dont il ne maitrise pas grand-chose. Coincé entre la survie à court-terme, incité par G’wel, ou simplement poussé par son « aura d’élu » grandissante, le pauvre J’on est bien loin du héros traditionnel, et semble plutôt doté que beaucoup de peurs et quelques reproches. Et pourtant, péripéties après péripéties, J’on avance inexorablement dans sa mission en suivant le célèbre Voyage du Héros typique. Cela pourrait ressembler à une facilité scénaristique, si le ressort initial du récit n’était pas un dieu créateur omnipotent…! A ce titre, la succession d’aventures de J’on peut être interprétée comme des coups de pouces subtils et indirects de la part d’U’n ; même si cela restera à la libre interprétation du lecteur.
La nature du Grand Pouvoir qui donne son nom à l’ouvrage est bien sûr au centre du récit. En effet, J’on n’a pas connaissance des nouvelles capacités qui lui sont conférées. Et si le fin mot de l’histoire est assez décevant (peut-être le seul vrai point noir du récit, cf. plus bas), les multiples espoirs et déceptions du chninkel tout au long de l’album participent à l’avancée du récit non sans sourires arrachés au lecteur.
D’ailleurs, la véracité de sa mission est elle-même régulièrement remise en doute par J’on, qui se demande s’il n’a pas simplement imaginé sa rencontre avec le Créateur. Une interrogation qui ponctue régulièrement le récit, jusqu’à interroger le lecteur lui-même.

Particularité supplémentaire de ce long ouvrage (plus de 150 pages en un unique volume) : l’album est chapitré ! Rythmant agréablement la narration, introduisant explicitement sa prochaine étape (à la manière d’un teaser), et servant parfois d’ellipse temporelle, chaque chapitre est nommé d’après le nom des personnages que croise J’on, à l’exception (dommageable) du 4eme :
- J’on
- Bom-Bom
- G’wel
- Maelar
- Sualtam
- Volga
- Jargoth
- Zembria
- Barr-Find
- U’n
Forte inspiration du nouveau testament
Cela ne m’avait pas vraiment marqué lorsque j’étais enfant (alors que j’allais pourtant au catéchisme), mais à sa relecture, il apparait évident que le Grand Pouvoir du Chninkel est largement empreint du Nouveau Testament, i.e. la partie de la bible composée des évangiles, qui narrent l’histoire de Jésus Christ pour les chrétiens.
Messie malgré lui
En effet, J’on n’a pas de famille ni parents connu. Il est envoyé par le Dieu créateur pour apporter la paix sur le monde. Il est d’ailleurs lui même issu d’un peuple sous domination, voire carrément esclave, régi par une assemblée de « sages » à la botte des races supérieures.
Reconnu par certains comme étant Le Choisi, il s’entoure de fidèles qui porteront son message et lui-même entame un vaste voyage, qui l’amènera même à traverser un long désert (aquatique). J’on sera d’ailleurs souvent en proie au doute, que ce soit sur la réalité de sa mission divine, ou sur le sens de son fameux Grand Pouvoir.
Notons que J’on sera également trahi par l’un de ses apôtres. Je n’hésite pas à utiliser ce mot, l’une des vignettes proposées par Rosinski étant directement inspirée par la célèbre Cène, de Léonard De Vinci.
Enfin, il est jugé par le tribunal des immortels 4, mais est condamné par un tribunal de son propre peuple 5, et mourra en croix au sommet du colline6.
Sommes-nous pour autant devant une redite plus ou moins inspirée des textes sacrés chrétiens transposés dans un univers de fantasy ?! Eh bien non !

Inspiration, plutôt que réinterprétation
Car si la Bible sert très clairement d’inspiration à la destinée du pauvre petit J’on, cette dernière s’en éloigne aussi beaucoup.
Tout d’abord, J’on est clairement une créature mortelle, de chair et de sang, dotée de qualités et de défauts, d’aspirations, d’envies et de peurs. Bref, s’il est bien missionné par Dieu, il ne l’est clairement pas lui-même ! A propos d’envies, la frustration sexuelle (sans être centrale) est récurrente tout au long de l’oeuvre. Il y a là un running gag assez évident, mais j’ai du mal à discerner s’il faut y lire autre chose. Quoi qu’il en soit, on s’éloigne là encore du personnage du Christ.
Notons également que le monde de Daar est en guerre perpétuelle. L’espoir de paix semble totalement étouffé entre les peuples asservis, les races supérieures qui se complaisent dans d’immenses batailles sanglantes, et les quelques peuplades intermédiaires qui profitent avidement de ce conflit éternel de diverses manières.
Enfin, le Maitre Créateur des Mondes est très différent du Yavhé du nouveau testament. Très monolithique, au figuré comme au propre (avec un clin d’œil peu inspiré à « 2001 » de Kubrick), U’n n’est pas un dieu de bonté, mais nous y reviendrons plus bas.
Un triple dénouement
Le chapitre final propose une conclusion en trois phases.
La première lève le voile sur la nature de ce fameux Grand Pouvoir, qui était en fait… la capacité à pardonner ! Une résolution plutôt décevante de ce mystère, car assez décorrélée de ce que proposait le récit jusque là. Rien n’annonçait une telle révélation (je n’ai relevé ni set up, ni foreshadowing en ce sens), on ne comprend pas comment J’on prend conscience de ce pouvoir, ni vraiment à quoi il lui sert. Pourquoi pardonne-t-il aux immortels, au moment de mourir ? En quoi cela lui permet-il de réussir sa mission ? Et d’ailleurs, compte tenu du peu que nous savons sur U’n, pourquoi aurait-il doté un chninkel de cette capacité ? En dehors d’un nouveau lien évident avec la mort de Jésus Christ, ce point est à mon sens le principal défaut de l’œuvre.
S’en suit l’intervention de N’ôm l’hérésiarque, le roi à l’origine du courroux de U’n. Celui-ci remet en cause la nature du Dieu Créateur lui-même. J’y revient dans les derniers paragraphes de cet article.
Enfin, Daar est dévastée (à défaut d’être détruite) et un épilogue surprenant nous fait prendre conscience que les jawals, la race de Bom-bom, s’avèrent en fait être de très lointains ancêtres des humains. Daar n’est donc autre que… la Terre ! Cette révélation est assez gratuite, et n’apporte pas grand chose au récit, mais fonctionne plutôt bien et renforce un peu plus l’empathie du lecteur pour la destinée de J’on. Notez que la toute dernière planche est à double-sens :
U’n n’a pas détruit notre monde, mais il a fait pire encore : il l’a oublié.
J’on le Choisi est mort pour rien…
Car ce monde est sans avenir.
(Dernière planche, dernières cases)
Cette dernière phrase est-elle à prendre au premier degré, comme un constat de la vacuité de notre monde ? Ou s’agit-il de second degré, signalant qu’en l’absence de U’n, nombre de civilisations prospères émergeront…?
Construction de l’album
Dessins

Le dessin est tout à fait plaisant. L’on retrouve Rosinski en grande forme, dans la période que je lui ai préférée dans la série Thorgal. Si certains détails font parfois un peu brouillons ou flous, l’ensemble est extrêmement crédibles. Les proportions sont irréprochables, les personnages expressifs et reconnaissables, même pour les races non humaines, et jusqu’au personnage à l’apparence totalement absurde de Volga.
Certains panoramas de Daar sont à couper le souffle. Et malgré la grandeur de ce monde de fantasy, à la beauté sauvage et à la variété sans borne, on devine une souffrance latente, le poids de la guerre et du désespoir qui filtre malgré les fleurs de Sualtam, les rire des jawals ou les courbes des amazones.
Comme signalé plus haut (et vous l’aurez peut-être compris en jetant un vague coup d’œil aux illustrations qui ponctuent cette critique), le dessin est en noir et blanc. Et si cela peu vaguement rebuté à l’heure des écrans en 4K, il ne faut que quelques pages pour faire totalement abstraction de cette monochromie et s’immerger dans l’univers de Daar, que l’on imaginera en mille couleurs sans aucun mal. Et bien qu’il existe une version du Grand Pouvoir du Chninkel tardivement colorisée (et sans doute pas dénuée d’intérêt), j’ai une préférence pour le respect du choix originel des auteurs comme je l’explicitais ici.
Et sans couleur, Rosinski peut laisser libre court à ses talents, notamment en insistants sur de magnifiques jeux de lumières. Par exemple, alors que J’on et G’wel campent au coin d’un feu de camp, les angles de vues des vignettes s’enchainent, laissant la lumière indiquer au lecteur l’orientation des personnages, tout en soulignant l’inquiétant monde qui les entoure dans des aplats de noirs insondables.

On soulignera également la belle maitrise des plongées et contre-plongées (cf. plus haut), permettant d’insister sur la toute puissance de U’n, notamment face notre bien frêle chninkel.
Compositions
Le Grand Pouvoir du Chninkel nous offre également des compositions intelligentes et travaillées.
Les auteurs savent transmettre des émotions par la seule succession de vignettes. Par exemple, l’exposition des trois forces en présence dans la guerre qui fait rage sur Daar est amenée progressivement, sans parole, dans deux séquences de trois cases tout en longueurs. Le format très allongé transmet une sensation d’étouffement, tandis que les armées s’approchent inexorablement, permettant au lecteur de mieux en mieux les distinguer.

Le dessinateur emploie également avec subtilité des planches dans lesquelles le dessin se prolonge de vignette en vignette (cf. illustration plus haut).
Notons enfin que grâce à cette excellente maitrise de la mise en scène aux travers des vignettes, planches et chapitres, le récit contient extrêmement peu de cartouches. Tout juste en trouve-t-on dans les premières pages d’exposition, ainsi que dans les dernières pages de conclusion, d’ailleurs probablement du fait d’un unique narrateur que l’on découvre à la dernière page. A l’inverse, la scène de condamnation de J’on est illustrée sans le moindre mot, pour un moment qui saisira le spectateur lecteur sans le moindre doute.
Dieu créateur et libre arbitre
Alors que l’apparition de U’n dans le premier chapitre était vaguement teintée d’humour, et que la légende de N’ôm d’hérésiarque semblait surtout servir d’origin story à la condition du peuple chninkel, le chapitre final aborde des questions qui entraineront le lecteur qui y est sensible sur de profondes interrogations théologiques…
Dans l’ultime chapitre, en effet, U’n tient parole en faisant disparaitre les trois immortels, mettant fin à la guerre. N’ôm apparait alors, tant physiquement, que comme la source de tous les maux de Daar. En effet, c’est lui qui s’était fait adoré par le peuple chninkel, les détournant du dieu créateur, lequel s’en était trouvé courroucé et avait précipité le monde dans la guerre. A ce titre, et au risque de sur-interpréter, peut-être peut-on voir les 3 immortels, envoyés tels des fléaux, comme des incarnations de trois formes de narcissisme :
- Jargoth, qui cache sa jambe lépreuse sous des parfums incarnerait le statut social ?
- Zembria, défigurée derrière son masque serait la beauté ?
- Barr-Find, dont la main est également contaminée, correspondrait à la force ?

Mais N’ôm accuse U’n d’être lui-même la cause et la conséquence de la guerre dévastatrice et multi-millénaires. En effet, en tant que Dieu créateur omnipotent et omniscient, il a provoqué (ou laissé faire) l’hérésie de N’ôm, condamnant ses créatures à des tourments qu’il aurait tout-à-fait pu éviter. C’est un argument qui revient souvent entre croyants et athées : si Dieu existe, pourquoi laisse-t-il faire le Mal ?
La réponse proposée par le Grand Pouvoir du Chninkel est limpide et fait froid dans le dos : le Maitre Créateur des Mondes n’est simplement pas bon, mais jaloux et rancunier7.
Le lecteur est lui-même invité à s’interroger sur son éventuelle propre foi…
Notez que ce thème de l’homme (avec un petit « h ») qui défie le(s) dieu(x) est également un thème que l’on retrouve dans la série Thorgal, en particulier peu avant l’arc de Shaigan et dans les tomes qui suivent.
Conclusion
En conclusion, vous l’aurez compris, c’est un lointain et grand coup de cœur que cette BD que je vous invite à découvrir, ou redécouvrir, à l’occasion de ces fêtes de fin d’année 2022.
Un dessin somptueux, laissant place à l’imagination pour les couleurs du monde de Daar. Des personnage attachants, qui vous entraineront dans une épopée qui vous marquera. Et des questions ouvertes et vertigineuses, pour ceux qui s’y laisseront porter.
Bonne lecture !
PS : Comment est-ce que vous prononcez « U’n », vous ? 🙂
- Sorte d’oiseau mécanique intelligent, capable de voler sans que l’on sache comment, et seul et unique représentant de son espèce ![↩]
- Héros du Seigneur des Anneaux de Tolkien.[↩]
- Le célèbre barbare créé par Howard[↩]
- Tel le romain Ponce Pilate.[↩]
- Tel le sanhédrin juif.[↩]
- Tel Jésus Christ.[↩]
- En outre, il ne semble pas non plus vraiment omnipotent, lui-même affirmant qu’il ne peut pas s’occuper de tous les mondes qu’il a créé…[↩]
